Samantha Tracy

Le Congolisme : Le français made in Congo Brazzaville

Je suis congolaise. De Brazzaville. Et comme beaucoup de mes compatriotes, je me vante très souvent de parler le Français aussi bien (sinon mieux) que la plupart des natifs français. Molière et Victor Hugo compris.

A tort certainement, puisque si vous faites attention à mes longues phrases joliment tournées, vous remarquerez que mon français est…coloré. Des expressions imagées, des verbes détournés et la verve nécessaire pour croire que je peux, malgré tout, postuler à l’académie française.

Petit abécédaire sur le dictionnaire franco-congolais…

 

Dictionnaire des prénoms : Originalité assurée.

Il n’est pas rare de croiser un jeune homme qui dira s’appeler « Logique » ou même une jeune fille qui porte le beau prénom de « Bruxelles ». Au Congo, plus qu’ailleurs, on a le don de donner des prénoms qui frôlent l’originalité. Ou le ridicule.

Pour preuve, j’ai connu une PREFINA (PREmière Fille de Notre Amour), un Lucifer (Association des prénoms des parents : Lucie et Fernand) et le meilleur…Jésus-Christopher (Je n’ai pas cherché à comprendre).

Avec ça, il y’a des prénoms « communs » tels que : « Dieu Merci », « Dieu le Veut », « Attendu », « Patience », « Fils », « Mignon »…et autres !

Papa, Maman, je ne crois pas vous l’avoir dit mais MERCI de m’avoir appelée Samantha. #Reconnaissante

Dictionnaire de la rue…Tiadi (Pitié) si tu ne suis pas !

Si t’es à Ponton (Pointe-Noire), les « Occasions » (Moyens de transports) sont assez difficiles. Surtout depuis que certains font des demi-terrains (Moitié du trajet ou dans d’autres circonstances, se laver à moitié- Juste après la ceinture quoi !).

Pourtant, ils pourraient simplement Katiser (Prendre un raccourci) comme le font les cent-cent (Taxis collectifs en piteux état) et éviter de voir les gens « se varier » (se fâcher) lorsqu’ils sont obligé de lâcher (Marcher ou péter, tout dépend de la circonstance).

Au moins c’est l’occasion de guetter (Regarder) les « petites » (Jeunes filles) qui vont à l’école. Certaines savent d’avance qu’elle vont « boire » (Mal travailler) si elles n’ont pas prévu de bombe (stratégie pour tricher).  Tu les entends faire le « Songui-songui » sur une de leurs amies qui a étébocalisée (enceintée) alors qu’elle jouait la « mwana mboté » (enfant bien). Tout le monde savait pourtant qu’elle était gaspillée (déviergée ou habituée à la mauvaise vie) depuiiiiiis…

Ce sont les mêmes fioti-fioti (petites filles) qui vont faire les bordelles (prostitués) chez les papas (terme utilisé pour désigner les hommes d’un certain âge, généralement riches et mariés). Ce sont des pro du « Mourincia » (Escroquerie amoureuse), surtout si elles sont officiellement deuxième bureau (Maîtresse reconnue d’un homme marié).

Bref ! Dans le lot tu vas forcément entendre un type entrain de bourrer (mentir) à son Patron qu’il est à Zéro Kilomètre (terme pour dire qu’on n’est plus très loin). Le téléphone ne nous rend pas service hein ! Les gens sont devenus des bourreurs (menteurs). Surtout lorsque il faut faire les « copes » (arrangements, négociations, petits boulots). D’ailleurs on sait tous que « Cope éléki salaire » (Les petits boulots valent mieux qu’un salaire).

Le soir on fait quoi ?

Demain c’est férié ! Tu as la chance ! Les Nganda (bar en plein air) ne vont pas fermer. En plus si la SNE (Société Nationale d’Electricité) n’a pas « coupé le courant » (Expression pour parler de délestage), tu pourras avoir une bière bien tapée (bien fraîche). Ou même du Tsamba (Vin de palme) si il y’a un Malafoutier (Spécialiste dans le recueillement du vin de palme) dans votre quartier.

Dans tout ça, fait attention aux quatre lettres (SIDA) ou même à ne pas dire trop fort le nom de Otchotcho/Dengues (Surnoms donnés au Président), parce que on ne sait pas trop ce que te réserve demain.

Mais si tu es bon danseur, n’hésite pas « pour toi » (Ahahaha !!!Difficile à traduire)  à faire le « Mouconqué » (concurrence) côté danse !

Maintenant, y’a toujours des « Babola têtus » (Pauvre voulant vivre comme des riches) qui sont « net net » (identiquement) comme des pétroliers (Personne travaillant dans le domaine pétrolier). Il ne faut pas les calculer (faire attention à eux), sinon ils vont vous salir (gâcher votre réputation).

Vous avez compris? Si oui, tant mieux!

Sinon, bienvenue au Congo…Molière même n’a pas notre niveau. Le Dictionnaire est long et vous fera sourire chaque fois un peu plus. Le français made in Congo Brazzaville a ce côté imagé, blagueur et rafraîchissant qui vous donnera envie de l’adopter.

Samantha Tracy, Congolaise et trop fière.


Tweeter or not tweeter : telle est la question…

Mince !

Ndlr : Mince est un juron exclamatif dont l’origine est attribué à nos frères du Cameroun. Le mot en lui même ne fait pas tout ! Il faut l’accent qui va avec. #PopolVoice

Mince !

C’est le premier mot qui est sorti de ma bouche après lecture du thème choisi par nos bourreaux lecteurs.

« Utilisation et limites des réseaux sociaux au quotidien »

 Pour rappel, c’est dans le cadre du Blog Contest – le challenge des blogueurs qui écrivent selon vos envies – que le 20 de chaque mois je me plie au fastidieux exercice d’écriture sur un thème imposé. #TBCS3E3

Avec votre congossa là, Vous vous demandez sûrement quel est mon souci avec ce thème qui est  pourtant d’actualité. Le problème c’est que je me sens visée, espionnée, regardée, pointée du doigt. Moi, Samantha Tracy, 26 ans et accro aux réseaux sociaux.

Mais puisque « dura lex, sed lex »  (rappel de mes cours de latin : dure est la loi mais c’est la loi), je suis bien obligée de me lancer dans le traitement très personnel de ce sujet.

To be or not to be . . .

Père Noël aka Petit Papa Noël
Aujourd’hui encore, je n’arrive pas à comprendre pourquoi Facebook n’a pas rejoint la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco ou, au moins, le groupe des Sept merveilles du monde.

Je ne comprends pas pourquoi on n’a pas créé un prix Nobel du tweet ou même un Oscar de la meilleure vidéo sur Youtube.

Je ne comprends pas non plus qu’il n’y ait pas de pot de bienvenue sur Viadéo ou sur Linked In  ou encore pourquoi il n’y a pas de ventes aux enchères pour les plus belles photos sur Instagram.

Bref, je n’arrive pas à croire que l’on ne soit pas tous accro aux réseaux sociaux.

S’il est vrai qu’une étude montre que 85% des personnes qui se connectent ouvrent prioritairement une page d’un réseau social, cela ne veut pas dire que nous passons tous plus d’une heure sur notre profil personnel.

De l’utilisation des réseaux sociaux . . .

Lorsque je me connecte sur Facebook (réseau sur lequel je suis la plus active), c’est comme si j’organisais une immense soirée chez moi. A la différence que je ne suis pas obligée de souffrir pour avoir porté ma dernière paire d’escarpin toute la soirée et que je n’ai pas besoin de tirer sur ma mini-robe pour l’ajuster sans arrêt. #JaiGrossi

Mon mur m’apparaît comme un grand salon où je peux rencontrer les amis que j’ai volontairement invités à la fête, ceux que j’ai invité par pure courtoisie, ceux qui se sont invités et, bien entendu, ceux qui n’ont pas compris « qu’un invité n’invite pas ». C’est l’occasion pour moi d’avoir un regard sur ce qu’ils semblent penser, sur ce qu’ils semblent aimer, sur ce qu’ils écrivent et sur ce qu’ils semblent vouloir.

Parce-que se connecter à un réseau social c’est déjà savoir – à bien garder en tête – que TOUT n’y est qu’apparence. Ou presque.

Pourtant, grâce aux réseaux sociaux, je peux retrouver la trace d’un vieil ami, d’un parent ou même du type dont j’étais amoureuse à la maternelle.#CopainsDavant

Les réseaux sociaux connectent le monde, en faisant fi des barrières que la société peut nous mettre. Nous avons accès à des interconnexions qui auraient été trop difficiles à établir en temps normal par manque de temps, par manque d’argent ou simplement à cause de la distance géographique. Demandez donc à #Viadeo ou à #LinkedIn

Mieux qu’un média de masse (télévision, radio ou presse écrite), le réseau social qui, au départ, avait pour unique objectif de « connecter des gens » peut devenir, selon l’utilisation, un média social. Un Tweet orienté, avec les bons mots-clé (oui, c’est ce qu’on appelle des hashtags) peut véhiculer une information beaucoup mieux qu’une chaine de télévision sur le câble. C’est là toute la magie de l’interconnexion. #Twitter

Aussi peu croyable que cela aurait pu l’être il y a dix ans, des gens gagnent leur vie en postant des vidéos, en mettant en avant leur talent et en créant un buzz autour de ce qu’ils savent faire le mieux. Ce n’est certainement pas l’idole de la jeunesse aka Justin Bieber – remarqué par le trop célèbre Usher – qui dira le contraire. #Youtube

On a aussi vu plus récemment de jeunes comiques (également acteurs à leurs temps perdu) qui sont suivis chaque jour par des millions de personnes à travers le monde, dont des producteurs ou des organisateurs de spectacle. On a tous vu l’ascension de Salomé Jetaime, Wil Aime ou Jaymax dans le milieu du business français. #Vine

A l’heure actuelle, dans le monde du design, de la mode et de l’art sous toutes ses formes, les curriculum vitae se font interactifs et originaux. Allez donc jeter un coup d’œil sur #Snapchat

Je suis donc de cette génération qui pense que l’on a beaucoup à tirer des réseaux sociaux qui apportent de nombreuses nouveautés au monde actuel.

Malheureusement . . .

Des limites…Trop de limites! 

« Si on te donne un couteau, tu es seul à décider ce que tu peux en faire. Couper un oignon ou tuer une personne. Dans les deux cas, le couteau sera utile ».

Tout cela pour dire que les réseaux sociaux – si on oublie toutes les théories du complot et nos amis qui ont trop suivi la télévision – sont un outil à double tranchant.

Si, au départ, ils devaient servir à réunir les gens, à lancer des initiatives et à en parler, ou encore à transmettre une information… Le commun des mortels en a fait qu’à sa tête. #CommeDhabitude. Des statuts Facebook aux allures de règlement de compte, aux tweets qui colportent des rumeurs, en passant par les comptes Instagram, Snapchat, Vine et autres qui virent à des scènes de pornographie… On ne sait plus où se mettre.

Autre chose, les réseaux sociaux – il faut le dire – ont le don de couper les humains les uns des autres.

Père Noël aka Petit Papa Noël

Il y’a quelque temps, un ami m’a demandé : « Comment vas-tu Samantha ? ». Je n’ai même pas eu le temps de répondre qu’il continuait déjà : « Ca va j’imagine. De toute façon, j’ai vu que tu avais publié sur Facebook ». C’est vrai… Ce matin là, j’avais publié une vidéo drôle sur ma page Facebook avec un smiley ;-) . Je l’avais publié depuis mon lit d’hôpital où j’avais passé la nuit, suite à une crise d’ulcère. Mais comme j’avais publié sur Facebook, ça sous-entendait que j’allais bien.

Et nous sommes nombreux à penser ainsi.

« Tant qu’elle écrit sur Facebook ou qu’elle tweete, ça va ».

Erreur ! Nous sommes dans une société où, même lorsqu’il y a un combat dans la rue, les gens pensent d’abord à dégainer leur mobile afin de filmer la scène pour la snapchatter, la mettre sur Facebook ou la twitter.

Nous vivons dans une société où on voit plus ses amis via les réseaux sociaux qu’en « vrai » et, lorsque nous nous voyons « en vrai », il n’y a plus grand chose à se dire puisque tout a été publié dans un long statut pour parler de nos problèmes, de nos croyances et de nos espoirs.

Que reste t-il à se dire en face à face ?

Nous vivons dans une société ou « paraître » vaut mieux qu’ « être » et les réseaux sociaux nous y aident bien.

Je pourrais parler encore longtemps comme ça mais je vous l’ai dit dès le début de ce billet… Je me sens ciblée, montrée du doigt, indexée par ce thème, ce sujet.

Parce que moi, Samantha Tracy, je suis accro aux réseaux sociaux.

Vous me lisez aujourd’hui mais tout ce que vous savez de moi se résume à ce que je publie sur Facebook, à ce que je tweet sur Twitter, aux vidéos que je « like » sur Youtube, à mon curriculum vitae sur LinkedIn, à mon dernier repas posté sur Instagram et à tout ce que je fais pour le Vine.#DoItForTheVine

Gardez à l’esprit que les réseaux sociaux sont tels un couteau. A vous de voir ce que vous voulez en faire.

« Quand tu crées ton profil sur un réseau social, tu es seul à décider ce que tu peux en faire. Véhiculer des ragots ou transmettre la bonne information. Dans les deux cas, le hashtag sera utile ».

Voilà ! Allez voir  à présent ce que mes co-challengers du TBC pensent de tout ça et rejoignez-nous sur le forum pour donner vos avis.

Benjamin

Christian

Elie

Leyopar

William

D’ici là j’enverrai un texto à Leyopar, elle, au moins, elle est à Dakar. Et à défaut de liker nos posts, de les partager et de s’écrire sur Whatsapp… on sortira prendre un verre, on rigolera, on papotera. Promis, juré : on taguera les garçons sur Instagram. #GirlPower #TeamDakar


DANSE : L’Afro-moderne… Entre tradition et modernité.

Un miroir, un parquet bien entretenu, des murs blancs et des poufs rouges… Bienvenue à #TDH, The Dance Hall

The Dance Hall est le 1er centre de danses urbaines du Sénégal ; un endroit sorti de l’imagination et de la volonté de Mariama TOURE, accueillait dans le cadre du MUDC (Camps de danses urbaines) un Talk sous le thème : « La diversité dans les danses afro ».

Aïda (Coordonnatrice de l’Association Danse Fé) et Christ (Coordinateur  de SNB) ; tous deux danseurs émérites et passionnés ; étaient les animateurs de ce moment de partage.

Danse: Afro-moderne, entre tradition et modernité
CORTEX et AIDA, animateurs de la session
Pour ceux qui se poseraient la question… Non, je ne danse pas (Enfin, pas en « pro » et pas lorsque je suis totalement moi-même quoi ! Merci chère vodka) mais je suis une passionnée de la culture sous toutes ses formes et j’ai donc voulu en apprendre un peu plus.

The Thème : La diversité des danses africaines

Le thème parlait de la pluralité des identités culturelles liées à la danse. Il est  bon de préciser que la plupart des danses africaines puisent leurs origines dans les danses tribales ou ethniques.

Si il est vrai que les danses rituelles gardent, aujourd’hui encore, un aspect secret pour le « commun des mortels » ; cela n’empêche pas que les danses traditionnelles – plus ouvertes – se sont fait connaître à la jeune génération. Bien loin des tam-tams et des danses autour du feu.

La danse accompagne la vie, nous dira la charmante Aida.

Au Congo, les Kébé-kébés dansent lors des cérémonies mortuaires et au Gabon, la Tcham – danse très populaire à  l’heure actuelle – est un ensemble de pas qui rappellent le pré-combat des bangandos dans les mapanes de Loubev.

Par ces exemples, les « conférenciers » du jour nous ont rappelé qu’en Afrique, la danse est liée aux évènements de la vie de tous les jours. Elle a une histoire, elle transmet des sentiments et a un but bien précis. Pour chacun des événements importants de la vie (naissance, mariage, circoncision, mort…) ; il y avait un rituel tout particulier. Un rituel souvent dansé.

« Marcher, courir, sauter, tourner… C’est déjà faire un pas de danse », nous dira à son tour Christ.

De nos villages… Aux pistes de danses.

Depuis quelques années, l’Afro-moderne prend ses marques sur les pistes de dance. Que ce soit du ndombolo revisité, du Djazzé, du Makossa, en passant par l’Azonto et le coupé-décalé ; l’Afro-moderne regroupe tous les styles de danse propre à l’Afrique.

La plupart de ces danses sont nées en combinant des mouvements de nos danses traditionnelles ; mixées aux pas de Hip-hop, Rnb ou autre danses d’origine occidentale.

L’Afro- moderne c’est donc un mélange de toutes nos différences, de ce qu’il y a de meilleur. C’est une sorte d’Afrique en miniature. Un mélange des histoires racontées par chacun de nos pas de danse.

Dexter, danseur connu pour son Krump particulièrement impressionnant, trouvera d’ailleurs les bons mots pour le dire :  « 10 petites histoires peuvent former une grande histoire »

Ce mélange a eu l’avantage de conquérir un plus grand public et de s’ouvrir à la mondialisation. Un bon point pour nos danses africaines.

Et si nous perdions notre identité ?

Le Djazzé se danse désormais en Suède, comme vous pouvez le voir sur cette vidéo… A l’exemple d’ailleurs du Gweta togolais, du Ndombolo congolais, du Coupé-décalé ivoirien.  Mais sous le « dénominateur commun » de DANSE AFRO.

L’inquiétude est donc de savoir si à force de vouloir extérioriser les danses africaines sous un nom commun, nous ne risquons pas de perdre notre identité profonde. Après tout, la plupart de ces danses ont une histoire, une origine et transmettent des sentiments précis.

Ne risquons nous pas de perdre tout cela à force de mixité ?

Pour Mariama, fondatrice du 1er centre de danses urbaines au Sénégal qui n’est pas contre la modernisation actuelle de nos danses traditionnelles ; il reste important néanmoins de garder la particularité propre à chacune des danses.

« C’est notre responsabilité de remettre chaque danse à sa place »

La solution ? Codifier nos danses, en apprendre l’histoire et la partager lorsque nous partageons la danse pour que au-delà du terme « Afro-moderne » qui réunit une multitude de danse, que la diversité du continent ne cesse pas d’être mise en avant.

Voilà donc… L’échange aura été fructueux, l’ambiance aura été au rendez-vous et pendant quelques heures ; les danseurs présents auront oublié que le parquet les accueillaient parfois pour danser. Ce soir là, il était là pour les écouter parler de ce qu’ils aiment.

La danse. Sous toutes ses formes.


« Act like a lady »…On a pas dit d’agir en désespérée!

« Tu sais, la vie d’une femme n’est pas facile. C’est un homme ! Faut faire avec ».

Réaction de Chimène, une amie. 26 ans, intellectuelle et la tête bourrée d’idioties depuis que comme de nombreuses jeunes femmes, elle attend le mariage. Peu importe la forme.

Ce qu’elle dit est supposé être un conseil pour Grâce. 24 ans, en couple depuis 6 ans avec Etienne. Le prototype du connard dans toute sa splendeur.

Vous direz que dans un couple y’a des hauts et des bas. Oui ! Vous avez raison mais à quoi ça sert donc d’être en couple, d’être fiancée ou même mariée si c’est pour venir se plaindre chaque semaine de son homme?

Homme qui d’ailleurs est reconnu pour être un coureur de jupons notoire, qui drague à tout bout de champs et qui « trempe son biscuit » dans n’importe quel trou –disponible ou pas – de la ville.

Mesdames, arrêtons, sous le fallacieux prétexte qu’une femme doit avoir un cœur aimant, charitable et tout le blabla…De continuer à être la risée de la terre entière quoi !!! DONNEZ-VOUS DE LA VALEUR ! PERSONNE ne vous en donnera si vous ne le faîtes pas.

Au départ, la femme a été tirée d’une cote de l’homme (selon La Bible. Je ne suis pas scientifique)…Ça suppose donc que nous avons toutes été un peu homme avant de devenir femme.

Alors le « Think like a man. Act like a Lady » je veux bien et j’adhère. Mais, on pourrait aussi « Think like a man » et « Act like a man » quoi!!!

Vous me direz « Et ta réputation »?? Franchement, je crois que ce terme là a été créé par un salopard d’homme qui voulait se permettre toutes les bêtises possibles!!

Certains répondront de façon goguenarde que « Une clé qui ouvre toute les serrures est une clé magique. Une serrure que toute clé ouvre ne vaut rien. »

Répondez-leur que tout n’est pas sexuel ! Non, non ! Tout n’est pas sexuel.

Et surtout que ce n’est pas la réputation qui fera votre bonheur. Ni même une alliance qui brille à votre doigt tandis que le mariage en question est un enfer que vous avez accepté. Pour être femme.

On n’est pas femme parce qu’on porte le nom d’un homme. C’est trop réducteur Mesdames. On est femme parce qu’on porte le poids de l’humanité sur nos épaules. Et chaque fois que nous courbons l’échine devant un mari violent, un petit ami infidèle notoire, un fiancé qui se fiche de nous…C’est cette « humanité » que nous tirons un peu plus vers le bas.

Parce que nous cumulons les rancœurs, les larmes, les coups. Nous dirons à nos enfants de faire de même. Nous éduquerons des garçons habitués à voir leur mère souffrir en silence et des filles qui accepteront de souffrir en silence.

Ceci est dit.

En tant que chrétienne, il est dit que je me dois d’être soumise à mon époux. Je pense que toutes les religions du monde le conseille. Mais pour ce que j’en sais, ces livres sacrés demandent un retour de la part de l’homme : « Aime ta femme comme toi-même ».

Aimer implique trop de choses. Et surtout beaucoup de respect.

Je ne sais pas pour vous, mais ma soumission sera à ce prix là.

A celles qui continuent de subir « parce que les hommes se font rares de nos jours »…Bonne chance les sœurs oh !

Et à celles qui construisent leurs relations sur un respect réciproque…Ne baissez pas la barre. Vos exigences comptent.

Pour « TOI », raison de ces quelques lignes…Ne fait surtout pas la conne. La prochaine fois, il ne se contentera pas d’une parole déplacée, d’une nouvelle conquête, d’un geste trop lourd. La prochaine fois, il fera pire parce qu’il aura compris que tu l’as placé sur un piédestal et que tu t’es mise à genoux tout en bas pour te prosterner à ses pieds. Tel un dieu.

J’ai parlé.


La théorie des 27 ans et plus…

J’ai des amis ( au masculin! La précision est de taille) EXCEPTIONNELS.

C’est lors d’un de ces moments où je regrette très sincèrement de les connaitre  que Nathan – Ami de ma tendre enfance – me fit part de sa théorie de « 27 ans et plus ». Oui! Une théorie!

J’énonce.

« La fille de 18 ans qui te rejette parce que tu n’as rien et que tu n’es rien, aura un jour 27 ans. Et à ce moment là, toi, tu seras un HOMME  » – Fin de citation

Vous avez compris? Non? Moi non plus je n’avais pas compris.

Mais bon,  j’explique.

Il est vrai qu’à 18 ans, alors que nous- femmes- sortons de la puberté, que notre corps atteint sa maturité (pour les chanceuse), que les courbes se dessinent (pour les chanceuses aussi) et que les poitrines s’alourdissent (pour les très chanceuses!!)… Nous – femmes- croyons être devenues le centre du monde.

Finis les « je t’aime » du collège! Oubliés,les bonbons de 25 f cfa du primaire. On se rend compte qu’on a grandi et donc on veut la crème des fringues, des bijoux et…des hommes.

J’ai dit hommes, pas garçons. Qui n’est pas d’accord n’a qu’à partir.

A 18 ans, on  est jeunes et jolies. Les prétendants, ce n’est pas ce qui manque. On sélectionne et on brise des cœurs s’il le faut!

Puis vient la fameuse année de nos 27 ans. A 03 petites années de la trentaine. Le  « marché »  devient de plus en plus saturé par de petites minettes de 18 ans. Un peu plus osées que nous à leur âge. Un peu plus  « classes » que nous à leur âge. Un peu plus « formées » que nous. Tout court.

C’est là donc qu’intervient la fameuse théorie de  « 27 ans et plus ». Parce que, pression sociale oblige, on cherche à présent le MARIAGE. Ou du moins, une relation sérieuse et stable.

C’est à ce moment là que des types comme Nathan deviennent des PCR ( Notez : Propriétés Corporelles Recherchées)…Des hommes quoi!

Ayant désormais ce statut de denrée rare, les hommes prennent leur revanche sur la vie.

On dirait un casting pour  « Qui veut épouser mon fils ».

Elles s’appellent Kathya, Berthe, Grâce…et que sais-je encore! Et chacune met ses atouts en avant pour en évincer  une autre et devenir la « titulaire » d’un homme, PCR de son état!

Vous comprenez mieux la théorie des « 27 ans et plus »? 

Je crois que c’est ce que certains ont traduis par « La roue tourne »

Ceci dit, c’est une évidence. Passé les 25 ans, bon boulot, situation plus ou moins confortable…Il fait bon d’être un homme. Parce que  à cette période, les femmes (25 ans et plus…) sont à la quête de Monsieur leur futur Mari et que Monsieur a (finalement) l’embarras du choix. FINALEMENT.

La preuve, dans les églises, quand on prie pour le mariage…les « Amen » sont majoritairement féminins. Vérifiez!

Je disais donc, il fait bon d’être un homme à une certaine période de la vie.

Et ça, les hommes l’ont compris!