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Génération Mbappé, Neymar ou Messi : les Tchizas ne se cachent plus.

Tchiza. C’est le terme à la mode. Pour certains, une insulte et pour d’autres, une consécration. Toujours est-il qu’il ne passe pas inaperçu sur la toile et dans les foyers depuis que la guerre entre Tchizas et titulaires a été déclarée.

La Tchiza ou Tchizambengue dans sa version longue, est un terme rendu populaire par la chanson éponyme de la chanteuse gabonaise Shan’L. Il fait référence aux « maîtresses », autrefois appelées « 2eme bureau » et désigne les femmes qui entretiennent une relation amoureuse avec un homme déjà marié.

En règle générale, ce sont de jeunes femmes entre 16 et 35 ans. Elles sont jeunes, jolies et suffisamment courageuses pour entendre s’imposer face à une relation. Elles connaissent, pour le grand nombre, leur place de « 2eme bureau », les habitudes de Monsieur et l’existence d’une « dame » dans le foyer. Il y a encore quelques années, elles s’offusquaient d’admettre leur statut de « voleuse de mari ». Aujourd’hui, elles l’assument.

Parmi ces Tchizas assumées, il existe différentes catégories qui varient selon l’âge, les objectifs ou l’ambition. Sur Internet, des « petits noms » leur ont été attribués. A chacune de se caser.

La Génération Mbappé

Elles ont entre 16 et 25 ans. Leur « surnom » est tiré du nom du jeune champion du monde de foot Kylian Mbappé. Elles sont généralement élèves ou étudiantes, viennent de familles modestes et aiment mener la grande vie. Jeunes, rebelles, en quête d’argent facile, elles se font entretenir par un homme plus âgé, souvent marié et père de famille.

Elles n’attendent généralement rien de lui, si ce n’est des avantages financiers pour épater leurs copines. Elles n’ont pas la prétention d’éjecter la « titulaire » de son rôle de femme au foyer et sont assez discrètes. Elles ont souvent des « petits gars », leurs amoureux officiels, qui savent ou pas qu’elles « bouffe l’argent » d’un « papa ».

La génération Neymar

Tout comme le footballeur brésilien, elles ont entre 26 et 29 ans. Ce sont des jeunes femmes conscientes de leur potentiel amoureux et de leurs charmes. Elles ne se contentent plus de petits cadeaux ou de sorties en boite de nuit. Elles rentabilisent leur relation avec les hommes mariés et entendent bien bénéficier d’autant de droits que la « femme officielle ».

Elles exigent que l’homme leur accorde suffisamment de temps, qu’il paye un appartement et/ou des voyages. Elles savent où elles vont et pour beaucoup, mène leur homme à la baguette.

La génération Messi

Elles, elles ont entre 30 et 35 ans et tout comme la légende du Football Lionel Messi, elles ont un passé plus ou moins glorieux. Pour beaucoup, elles ont été longtemps les petites amies/Tchiza sans que cela n’aboutissent à une relation sérieuse. A présent, elles souhaitent se « caser ». Beaucoup d’entre elles ont passé des années de relation avec un homme marié qui leur a fait miroiter de mettre fin à son mariage. Elles sont connues des « titulaires », et parfois de la famille du Monsieur ; pour les cas les plus poussés, elles ont un enfant avec le principal intéressé. Elles ne se voient plus comme des « maîtresses » mais comme des coépouses encore non-déclarées. Pour la plupart d’entre elles, la prochaine étape est le divorce de Monsieur.

En Afrique aujourd’hui, le phénomène des Tchiza prend une ampleur considérable. La dernière altercation entre une titulaire et une tchiza a fini de mettre ces dernières au centre des projecteurs. En effet, dans cette affaire, la « maîtresse » d’un homme marié a été violentée et séquestrée par l’épouse. Les vidéos de cette maltraitance ont ensuite été publiée sur les réseaux sociaux et ont provoqué une vague de contestations pro-tchiza ou en soutien à la titulaire.

D’ailleurs, l’histoire n’est pas sans rappeler celle de la désormais célèbre Nathalie Koah dont la relation avec Eto’o fils, a longtemps alimenté les chroniques. Érigée en exemple de réussite, présente dans le clip de Shan’L, elle donne à elle seule l’impression que « Tchiza » est la nouvelle orientation amoureuse à adopter.

Dans ce brouhaha digital sans nom, une question semble passer inaperçue. Quelle est donc la responsabilité de l’homme ? Parce que oui, on en revient à ça ! Des femmes se battent, se violentent et s’affichent pour les faveurs d’un homme qu’on ne voit pas. Et tout cela semble normal.

Finalement, dans cette guerre entre titulaires et tchizas, il n’y a qu’un seul gagnant. Appelez-le « Monsieur » tout simplement.


Crédit photo : Photo by Rachel Pfuetzner via Iwaria

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Auteur·e

samanthatracy

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